Prisca Temporal et Claire de Chavagnac: Exposition "La Rentrée de l'Art"

LA RENTRÉE DE L’ART
Current exhibition: 3 September-15 October 2022

L’ exposition La Rentrée de l’Art à la galerie Goutal propose de prolonger l’été encore quelques jours en réunissant des œuvres évocatrices qui invitent au farniente et à la contemplation.
Une promesse d’un ciel idéalement bleu et d’un été indien sous les meilleurs auspices!
L’ exposition fait la part belle au rêve et à l’imagination avec les oeuvres de

Erik Hijweege, Prisca Temporal, Geert de Taeye, Sébastien Gaudette, Calixte d’Annunzio, Lenny Di Lorenzo, Pierre Vogel, Claire de Chavagnac et Ya Ké Shang.

LA RENTRÉE DE L’ART
Current exhibition: 3 September-15 October 2022

Erik Hijweege
Flight Studies Starlings, Handmade Photogravure

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Geert de Taeye: Exposition "La Rentrée de l'Art"
Calixte d’Annunzio, Birds

A travers ses études d’oiseaux réalisées à la gouache, à l’aquarelle et à feuille de cuivre, Calixte d’Annunzio tisse le lien entre les différentes représentations d’oiseaux à travers les âges.

Les oiseaux sont ici peints comme des sujets, détachés de leur milieu. Sur un fond dépouillé, c’est leur silhouette qui s’offre dans un premier temps à notre regard, sublimée par un contour à la feuille de cuivre.

Cette forme élémentaire est primordiale car elle fait appel à notre imaginaire collectif, tant la symbolique de l’oiseau est présente dans notre histoire.
Calixte D’Annunzio trouve d’ailleurs l’inspiration dans les bestiaires de l’Egypte et de la Rome antiques.





"En s’approchant des oeuvres de Calixte d'Annuzio, on découvre la richesse des détails. Progressivement l’oiseau dépasse le cadre du sacré et révèle une identité qui lui est propre."
-O. Goutal



Erik Hijweege, Vivace 90X60 cm, Edition de 3

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Erik Hijweege

Très souvent, le murmure des étourneaux ressemblait presque à une tempête tournante, ressemblant aux scènes dont j’ai été témoin lors de la chasse aux tempêtes aux États-Unis. Les centaines de milliers d’oiseaux étaient une chorégraphie poétique dans le ciel.

J’ai photographié ce spectacle d’oiseaux pendant les mois d’hiver en Frise, une province du nord des Pays-Bas. Chaque nuit, les étourneaux se perchaient dans la même zone. A la fin de la journée vers le crépuscule ils se rassemblaient près de leur lieu de couchage formant d’énormes nuées de petits oiseaux. Parfois, il y avait des faucons pèlerins autour. En réponse, l’énorme troupeau a commencé à danser dans de belles formes ressemblant souvent à des figures animales.

Les oiseaux sont ici peints comme des sujets, détachés de leur milieu. Sur un fond dépouillé, c’est leur silhouette qui s’offre dans un premier temps à notre regard, sublimée par un contour à la feuille de cuivre.

Cette forme élémentaire est primordiale car elle fait appel à notre imaginaire collectif, tant la symbolique de l’oiseau est présente dans notre histoire.

Prisca Temporal, H123 Tondo 50 cm

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Prisca Temporal

J’explore constamment l’idée de donner vie à la toile à travers les vibrations colorées pour perturber la rétine, avec une précision mathématique d’assemblage des teintes et de rencontres nuancées. Je ne recherche pas la perfection mais la satisfaction, fut-elle passagère ou changeante. Les souvenirs les plus marquants sont souvent les plus surprenants.

Les sources de mon inspiration résident dans les choses simples de la vie⎯les horizons, les nuages, les couchers de soleil, les tempêtes, les arcs-en-ciel, l’eau⎯et je laisse le public sortir du cadre pour voyager dans les souvenirs qui lui sont propres. La couleur c’est un dialogue universel. Chacun peut, grâce à ses sens, apprécier la beauté commune de notre mémoire collective. 
Les arts plastiques ne sont pas au-dessus des autres formes d’art, car l’artiste n’est pas plus sacré qu’un autre individu, nous ressentons le monde, touchons le sensible et faisons partager nos expériences de vie.

Sébastien Gaudette, Sculptures, Techniques mixtes sur aluminium sculpté

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Sébastien Gaudette

Sébastien Gaudette imprègne dans ses sculptures son vécu d’artiste, le tâtonnement, l’angoisse de la page blanche, l’ordre et le désordre, l’audace. Il explique que « parfois c’est lors de ces états d’être que se trouve la voie qui nous permet d’avancer plus loin ».

Chaque pièce de cette série de sculptures de plaques d’aluminium, a été minutieusement sculptée à la main, à l’aide d’outils et de petites pinces, puis peintes.

Claire de Chavagnac, Au Coeur, encre sur papier japon fin 52X52 cm

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Claire de Chavagnac

Les lignes que Claire fait apparaître dans sa peinture sont autant de lignes d’écriture que de partitions. Elles participent à un même fond : celui de la texture de la toile qui se mêle à l’imaginaire du réel et qui fleurit à la surface, comme l’efflorescence du sel à la surface de l’eau.

Scansions, lésions, scarifications, ces lignes participent aux échanges entre le dedans et le dehors, entre le passé et le présent. Dans sa remontée, la couleur qui afflue par capillarité se mélange au blanc qui vire et se teinte d’infinies nuances. Cette transformation du blanc qui devient couleur procède, par mélange, à une transsubstantiation de la matière. Par contact avec l’air qui circule au-devant de la toile, la couleur ranime le paysage comme le souffle de l’haleine se réchauffe au contact du coeur.

Ya Ké Shang, Mountains

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Ya Ké Shang

Il utilise le cyanotype, la peinture et le marouflage sur bois pour créer des oeuvres au réalisme abstrait.
Sa série Poetry et Mountains font échos à une enfance rêvée en Chine: un souvenir diffus mais émerveillé des paysages montagneux, notamment des Monts Huang.

On pourrait considérer l’oeuvre de Ya Ké Shang comme une retranscription de ses souvenirs inventés.
Pour ses cyano-paintings Ya Ke Shang a recours à une « méthode personnelle de froissage» de papier de riz
 qu’il trempe dans une solution photosensible de cyanotype.
 Le papier froissé est ensuite exposé au soleil et révèle une empreinte bleue. C’est à partir de ce matériau que l’auteur va trouver l’inspiration et composer par un système de superposition puis de marouflage des paysages abstraits sur lesquels il peint.
Les deux éléments (le Shan pour la montagne et le Shui pour l’eau) sont unis en d’infinies combinaisons et réinventées à travers un procédé de photographie et de peinture expérimentale.